TYPOLOGIE DE L'HABITAT
Typologies et climat
En Chine, on distingue sept types de climat. Du Nord au Sud, les conditions climatiques sont très différentes et font émerger de large variété typologique architecturale répartie sur l’ensemble du pays. De plus, les facteurs historiques, sociaux et économiques de la Chine combinés à la grande multiplicité de climat fait émerger des modes d’habiter divers.
Le Yunnan, situé dans le Sud de la Chine, est l’un des dix plateaux les plus célèbres au monde à basse latitude. Vallonnée, cette région est soumise au climat des moussons ainsi qu’au climat montagneux.
Typologies et climat
ARTISANATS:
Thé et Théière
Pour les Chinois, le thé est l'une des « sept nécessités » essentielles avec le riz, l'huile, le
sel, la sauce soja, le vinaigre, les combustibles. Il est omniprésent dans le quotidien des
Chinois, et peut être consommé partout à n'importe quel moment de la journée.
Production, Consommation et Développement
• Après avoir connu de grandes difficultés durant la majeure partie du XXème siècle, la production de thé chinoise a connu une renaissance rapide à partir des années 1970, tendance qui s'est accélérée depuis le début des années 2000 où le pays est redevenu le premier producteur mondial en 2005, en dépassant l’Inde. Cette production est constituée pour sa grande majorité de thé vert, dont le thé Huiming fait partie, avec une production de 1 249 000 tonnes en 2013 soit plus de 70 % de la production nationale. Ces thés sont destinés en majorité pour la consommation nationale, puisque la Chine exporte « seulement » à hauteur de 17 % du volume de sa production en 2013.
• Si la Chine est le premier producteur de thé au Monde, c'est avant tout parce qu'elle peut s'appuyer sur un marché très vaste en pleine expansion : en 2016, 2,1 millions de tonnes étaient consommées dans le pays, soit 38,6 % de la consommation mondiale, et ce marché avait connu un croissance annuelle de 10 %. La production chinoise ne suffit malgré tout pas à satisfaire cette demande nationale en plein essor. En 2017, les importations de thé en Chine ont augmenté de 34 %, principalement pour le thé noir qui est ainsi importé du Sri Lanka et d'Inde.
• La théière tire son histoire de la production et de la consommation croissante du thé en Chine dès le début de la dynastie des Ming (1368-1644). le développement de la consommation du thé en Chine a de ce fait entraîné un besoin en ustensiles spécifiques. Les premières théières étaient faites à partir de zisha, couramment appelé argile violette, conçues et utilisées dans un premier temps à Yixing, dans la province de Jiangsu. Vers le XVéme siècle, la théière était alors considérée, non plus comme un ustensile, mais davantage comme un récipient utilisé lors de cérémonies. Le monde des lettrés en Chine s’est alors impliqué dans l’utilisation de la théière, celle-ci devenant ainsi un symbole des intellectuels chinois.
DISTINCTION DES THEIERES
Il existe aujourd’hui plusieurs types de théières :
• Les théières en céramique ou en terre cuite : les théières de Yixing, aussi appelées théières poreuses du fait des aspérités inhérentes au matériaux utilisé. Ces théières peuvent être fabriquées à partir de 3 argiles différentes, que sont l’argile violette (ou zisha) la plus utilisée depuis des siècle pour la cérémonie des thés, l’argile Zhuni (ou glaise) riche en fer qui lui donne cette couleur rouge, ou encore l’argile fortifiée (ou argile Duanni) composée de microminéraux.
• Les théières en étain : d’abord utilisé au Japon, les chinois ont adopté ce matériaux vers la fin du XVéme siècle.
• Les théières en porcelaine : ce sont les théières les moins répandues en chine, notamment à cause de la porcelaine, matériau fragile et coûteux.
DISTINCTION DES THES
• Les Chinois sont les premiers à avoir développé les différentes couleurs de thé et sont encore aujourd’hui les seuls à produire les thés jaunes et pu’er.
• Il n’existe pas de théier vert, blanc ou noir ! Les couleurs de thé proviennent des différences de manufacture, de méthodes d’oxydation et de fermentation.
PROCESSUS DE FABRICATION DES THEIERES EN ETAIN
Le processus de fabrication d'une théière en étain se déroule sur les 5 étapes suivantes:
RECUPERATION DE L'ETAIN:
• La première étape consiste à faire fondre au chalumeau une ancienne théière en étain.
Une fois l'objet fondu, il convient d'ajouter de la poussière d’acier pour obtenir du fer blanc.
Les artisans chinois qui travaillent l’étain ajoute souvent des paillettes d’acier une fois l’étain fondu : le fer blanc ainsi obtenu permet une meilleure dureté, mais également une plus grande résistance à la rupture, à la corrosion et peut être recyclé à l’infini sans perdre ses propriétés. En outre, cet alliage empêche la perte d’arômes et permet au consommateur de bénéficier d'un thé de qualité.
COULAGE DE L'ETAIN:
• Une fois le métal fondu, il faut ensuite le couler dans un moule qui permettra de modeler une sorte de lingot d'étain de taille standard et pouvoir commencer le travail de forgeage.
APLAINISSEMENT DE L'ETAIN :
• C'est lors de la troisième étape du processus de fabrication d'une théière en étain que l'artisan commence à marteler le métal encore chaud. Le but : diminuer l’épaisseur de la pièce en étain et ainsi pourvoir la courber pour lui donner une forme de récipient.
Une fois la pièce d’étain amincie, pour arriver à une épaisseur de 0.5mm, découper, avec un ciseau à métal, les bords pour obtenir une pièce en forme de cercle.
COURBAGE DE L'ETAIN:
• Viens ensuite l'étape de recourbement du cercle en forgeant la pièce avec un marteau à chasser dessus, en bois, pour éviter les accoups visibles sur la future théière. Partir du centre du cercle de la pièce de fer blanc pour étirer la matière vers les bords extérieurs.
MARTELAGE DE L'ETAIN:
• Pour la cinquième et dernière étape, il est nécessaire de changer d’outil en se munissant d'un marteau d’étampe ronde en métal, pour «limer» les aspérités, «niveler» les irrégularités engendrées par la phase précédente.
PROCESSUS DE FABRICATION DU THE
Le processus de fabrication du thé vert se déroule sur les 5 étapes suivantes:
LA CUEILLETTE:
• Les thés verts sont fabriqués à partir de jeunes pousses. La cueillette est traditionnellement manuelle et obligatoirement effectuée par des mains expertes pour les thés verts de qualité. Selon le grade désiré, les cueilleuses doivent sélectionner le bourgeon seul ou le bourgeon accompagné de une, deux ou trois jeunes feuilles. Pour le thé Huiming, c’est un bourgeon et deux feuilles qui y sont prélevés.
LE FLETRISSAGE:
• Le plus rapidement possible après la cueillette, les feuilles de thé vert sont étalées sur des plateaux de bambou et mises à sécher, le plus souvent en plein air. Le but du flétrissement est de réduire le plus rapidement la teneur en eau des feuilles afin de limiter les phénomènes d’oxydation. La durée de cette étape est variable selon la saison, le lieu et le type de thé et bien souvent empirique. C’est l’oeil du maître qui décide si les feuilles sont suffisamment flétries.
LA FIXATION:
• Cette étape, appelée ShaQing (杀⻘) est sans doute la plus importante dans le processus de fabrication d’un thé vert. C’est-elle qui va décider de la couleur, de l’odeur et du goût du thé vert. En inactivant les enzymes présentes dans les feuilles fraîches, elle va définitivement arrêter l’oxydation enzymatique et réduire, voir éliminer la saveur végétale de la feuille fraîche et libérer les arômes. Effectuée à la main, par petite quantité, dans un wok, cette étape va encore réduire la teneur en eau des feuilles et des bourgeons et pour certains thés, leur donner un aspect caractéristique.
LE ROULAGE:
• Le roulage va casser les cellules végétales des tissus foliaires et faciliter l’infusion du
thé.
LE SECHAGE:
• Le séchage est l’ultime étape de la fabrication d’un thé vert. Il va assurer une parfaite conservation du thé et développer de nombreux composés aromatiques.
LA LEGENDE DU HUIMING TEA
« Il était une fois, un marchand de Jingning qui partit vers le sud. Il rencontra un vieux
moine pauvrement vêtu et dans un accent de bonté, il lui donna de l’argent et quelques
marchandises. Le moine n'avait rien à donner en retour, sauf le thé blanc et les graines de
thé de son temple. Il promit au marchand qu'une tasse de thé guérirait toutes les
maladies aiguës. Lorsque le marchand rentra chez lui, il conserva le thé blanc sans trop y
penser.
Quelques jours plus tard, sa mère perdit soudainement la vue. Son état ne s'améliora pas
malgré l’intervention des médecins de la région. Le marchand était tellement anxieux
qu'un jour il pensa au thé blanc donné par le moine comme dernier remède. Par miracle,
la mère du marchand retrouva la vue, après avoir bu le breuvage !
Le marchand était si heureux qu'il ordonna de cultiver les graines de thé et de les diffuser
dans toute la région. Comme le thé pouvait guérir la cécité, il a été nommé "Huiming Tea"
(会明茶), ou thé éclaircissant. »
ÉLÉMENT D’INFLUENCE
Le thé est plus qu’une simple boisson, il fait partie intégrante des habitudes chinoises. Malgré la Révolution Culturelle qui ferma les maisons de thé, symboles de l’Empire, le thé demeura cependant une boisson populaire. De nos jours, les maisons de thé fleurissent à
nouveau dans les grandes villes chinoises, apportant un véritable intérêt scientifique et gustative, comme peut l’être le vin, en France. L'augmentation qualitative ainsi que les visées exportatrices se voient également dans l'apparition depuis 2002 de labels et d’appellations d'origine protégées.
Un produit qui raconte une vision culturelle et traditionnelle riche, notamment au travers des arts qui l’entourent tel que la théière. La culture chinoise du thé est le socle de celles de Corée et du Japon, et la conquête de nombreuses parties du monde par cette boisson
à partir du XVIIIème siècle s'est faite depuis la Chine en reprenant ses pratiques traditionnelles.
Soft power chinois, le thé vert a conquis toutes le monde comme symbole de sérénité et de tranquillité de l’âme. Lors des rencontres diplomatiques impliquant la République populaire de Chine, le thé est ainsi souvent mis en avant comme la boisson nationale des Chinois.